Si je vous parlais il y a peu de mes expériences en ce qui concerne les rituels créatifs, je continue mes partages avec un thème incontournable : la perfection et la recherche du mieux. Bref, l’article du jour va parler de croyances limitantes et autres tracas de l’apprentie illustratrice que je suis au quotidien. C’est un sujet qui pique (en tout cas pour moi) alors quand faut y aller … Je me jette à l’eau avec vous !
Une histoire de comparaison
Depuis que je me suis lancée dans la grande aventure du dessin, mon fil d’actualité Instagram et Pinterest me propose beaucoup plus de contenu de ce genre. Au début, je trouvais ça génial. Cela m’a permis de découvrir de nouvelles artistes, leur univers et leur style bien à elles. Aquarelle, calligraphie, gouache et j’en passe, mon fil est coloré et très inspirant.
Seulement voilà, très rapidement, je me suis rendue compte que je commençais à passer beaucoup plus de temps à admirer le travail des autres et à ne plus créer grand-chose de mon côté. Ce temps dédié à l’inspiration est devenu une sorte de prison de la comparaison.
J’ai commencé à me dire que « les autres » faisaient beaucoup mieux que moi, que je n’y arriverai jamais, qu’à quoi bon persévérer, il y a avait déjà tant de beauté. S’en ai suivi la fameuse ritournelle des « c’est moche », « j’arrive à rien », et j’en passe. Si je passe mon temps à accompagner les gens vers leur mieux-être au quotidien et l’atteinte de leurs objectifs, soyez assurée que je suis mon pire bourreau en la matière. #LesCordonniersSontLesPlusMalChaussés
Alors oui, ces dernières semaines je n’ai pas vraiment créé, dessiné, calligraphié … ou plus tôt devrais-je dire, j’ai tenté des choses mais je n’ai rien publié sur mon compte Instagram car je ne trouvais pas cela suffisant … pas assez bien … trop débutant. J’ai encore voulu supprimer mon compte Instagram et vendre ma tablette. Oui, je peux être assez extrême parfois.
J’ai alors fait ce que je sais faire de mieux dans ce cas là … un pas de côté, une pause. J’ai diminué mon temps sur Instagram et Pinterest. J’ai mis de côté les cours que j’avais débuté et j’ai commencé à accepter l’idée que là, c’était trop compliqué pour moi. Le plaisir s’étant transformé en souffrance, j’ai fait l’une des rares choses que je sais faire quoi qu’il arrive. J’ai respiré, j’ai pris soin de moi, je me suis autorisée à être dans une phase vraiment pas agréable et tout doucement les choses se sont réalignées.

Un pas à la fois
Je ne saurais pas bien dire ce qui s’est passé pour moi mais, tout d’un coup, j’ai pris conscience que ça me manquait de dessiner. Alors, j’ai commencé à gribouiller quelques petites choses sur le papier. D’abord au boulot (vous savez quand les réunions d’équipe sont interminables) puis sur du papier-brouillon qui traînait chez moi. Je voulais juste voir si en quelques semaines j’avais tout oublier. Et puis, j’ai eu une idée de dessin, une deuxième, une troisième et finalement, je me suis dit que j’allais terminer le cours que j’avais commencés … et hop, c’était reparti :
La leçon dans tout ça ? Se comparer est si facile, rien de mieux pour s’auto-saboter. Je ne sais pas si ça le fait pour vous aussi parfois mais quand je commence à réussir quelque chose qui me paraissait inatteignable il y a encore quelques mois et bien, je trouve toujours le moyen de me court-circuiter. Alors depuis ma reprise, j’y vais en douceur. je ne publie mes illustrations qu’une ou deux fois par semaine et puis parfois des semaines entières sans rien. Je limite mon nombre d’abonnements via Instagram à 100 pour ne pas être submergée. J’ai fait du tri, j’ai fait de la place et … que ça fait du bien.
J’essaie aussi de me répéter le plus souvent possible que c’est ok si c’est loin d’être parfait. Il y a encore 6 mois, je ne faisais rien de tout cela. J’essaie aussi de me rassurer en me disant que l’objectif de cette première année est de passer à l’action. Je veux dire par là : dessiner et montrer ce que je fais. J’aime à croire que mon style se révélera dans le temps et que si ce que je fais est aujourd’hui « choupi », c’est une première étape pour aller là où je veux … des illustrations texturées, plus travaillées avec de belles citations pour les accompagner.

Nos croyances peuvent aussi bien nous aider à nous améliorer que nous entraver. C’est un sujet qu’il est toujours bon de questionner. Je crois que cela aussi a fait partie d’une certaine manière de mon travail d’introspection pendant cette période. Cette exigence qui est mienne, si elle m’a bloquée pendant un temps, c’est elle aussi qui me pousse à continuer mes apprentissages, à me dépasser et finalement à être fière du travail accompli depuis le début de l’année.
Je le dis souvent dans mes accompagnements (et je crois que je ferai bien de me le répéter plus souvent), tout est une question de dosage. J’y serai plus attentive à présent. C’est cela aussi prendre soin de soi, non ?
Et maintenant ?
Si vous avez manqué un épisode de cette série Mon Journal Créatif 2022 | J’apprends à dessiner, retrouvez tous les articles par ici :
- Mes Tribulations Zen & Créatives (janv. 2022)
- J’apprends à dessiner (janv. 2022)
- Je découvre la calligraphie (mars 2022)
- Je développe mes compétences créatives (mai 2022)
- Je mets en place des rituels créatifs (juill. 2022)
- Je dépasse mes blocages (sept. 2022) >> Vous êtes ici !
- Je me challenge pour tenir bon (nov. 2022)
Je ne sais pas comment tout cela résonne pour vous. Est-ce que ça vous parle ce genre de vide créatif ? Ces moments où vous vous demandez pourquoi vous faîtes tout ça, pourquoi vous perdez votre temps à créer alors que personne ne s’y intéresse ou que sais-je encore ? Comment faîtes-vous pour traverser cela, pour prendre soin de vous et de votre créativité ? Racontez-moi, racontez-nous cela en commentaires.
Caroline.
4 commentaires sur « La quête de perfection »